Lorsque je me souviens de Madame Elbaz, je crois que je sens encore toute son énergie. Que ce soit au Phi'Club (je me souviens d'une fois où elle n'avait pas hésité à partager son houmous à tout le monde !), en cours, lors des conseils de département ou des journées d'études, elle m'apparaissait toujours investie d'une sorte de force, à tel point que j'avais honte d'être fatigué du peu que je faisais. Et pourtant, elle savait nous transmettre toute cette volonté pour que nous la mettions au service de nos propres envies : s'investir dans la vie étudiante, se cultiver, assister aux événements qu'elle nous partageait ci et là, ne jamais se laisser aller dans nos études. Il me semble que c'était quelqu'un avec de vraies convictions et je pense que nous aimions tous et toutes son authenticité, sa présence affirmée, sa facilité d'accès. Protagoras, Diogène Laërce, Gorgias, ... tous ces noms qui sonnent un peu étrangement à nos oreilles lorsqu'on débute la licence devenaient presque animés, avec des anecdotes dont je garde encore la mémoire. En dépit de sa disparition et de la tristesse qui s'en est suivie, pour moi ces souvenirs restent vifs, sa voix résonne bien fort, et son rire aussi ! Mes sincères condoléances vont à ses proches, en particulier à sa famille, qui doivent ressentir chaque jour son absence, comment on la ressent à l'université d'Aix-Marseille, où elle avait encore tellement à faire...